24 octobre 2025

Temps de lecture : 3 min

Data marketing et IA : les grandes tendances vues par LiveRamp

LiveRamp décrypte les grandes mutations qui transforment l’écosystème publicitaire : montée en puissance de l’intelligence artificielle, évolution des réglementations, fin des cookies tiers et explosion des nouveaux environnements médias.

LiveRamp observe une mutation profonde du parcours consommateur par l’impulsion de l’intelligence artificielle. « Les agents IA comme Perplexity ou ChatGPT sont le search de demain », estime Stanislas Lajouanie, Directeur Général France et Brésil de LiveRamp. Ces interfaces pourraient devenir de véritables portes d’entrée du commerce en ligne, en remplaçant partiellement les sites e-commerce traditionnels.

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Face à cette évolution, LiveRamp se positionne pour accompagner ses clients sur ces nouveaux canaux. « Nous considérons ces plateformes d’IA comme de nouvelles destinations média. L’enjeu est de permettre aux marques d’y distribuer leurs données pour personnaliser les interactions », continue-t-il. Des partenariats sont déjà en place aux États-Unis, permettant d’adapter les recommandations de ces agents IA aux besoins réels des consommateurs.

Pourquoi un directeur pour la France et le Brésil, quel est le lien entre les deux pays ?  « Ces deux pays partagent une similarité cruciale : les problématiques de réglementation autour de la donnée personnelle », explique le concerné. En effet, la LGPD brésilienne (Lei Geral de Proteção de Dados Pessoais) est considérée comme « la version locale du RGPD », avec des exigences très proches. Cette proximité juridique a naturellement conduit LiveRamp à rapprocher ces marchés au sein d’une même organisation.

L’intelligence artificielle, moteur d’efficacité et d’accessibilité

L’IA joue aussi un rôle clé dans les opérations internes de LiveRamp. « L’IA est utilisée dans le backend par nos équipes de data science et de data engineering, pour rendre nos systèmes d’alerte, de reporting et de performance plus robustes et efficaces », précise Stanislas Lajouanie.

Mais l’impact le plus visible concerne les utilisateurs finaux. L’entreprise prépare l’arrivée d’agents IA intégrés à son interface, capables d’automatiser une grande partie du travail de construction d’audience et d’analyse.

« L’utilisateur pourra dialoguer avec la plateforme via le langage naturel, par exemple en demandant : Construis-moi l’audience des personnes ayant acheté tel produit dans les six derniers mois mais pas revenues depuis deux semaines », précise-t-il.

Ces agents IA pourront ainsi réduire la complexité technique et permettre aux marketeurs de « se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée ». Grâce à cette automatisation, la plateforme devient plus accessible, y compris pour les PME et ETI.

 « L’IA abaisse la barrière à l’entrée : elle permet à de plus petites marques de lancer des campagnes plus facilement, même avec de petits budgets », affirme Stanislas Lajouanie.

Alors que l’IA générative soulève des questions sur la gestion des données personnelles, il rappelle que LiveRamp a un rôle de data processor : « Nous respectons strictement les réglementations telles que le RGPD. Nous ne collaborerons avec les nouveaux acteurs IA que s’ils sont capables de garantir ce niveau de conformité ».

Après les cookies, la data déterministe s’impose

Concernant la disparition des cookies tiers, LiveRamp se veut serein. « Nous estimons depuis longtemps que les cookies ne sont pas le meilleur moyen de ciblage », souligne le Directeur Général France et Brésil de LiveRamp. L’entreprise défend depuis plusieurs années une approche totalement déterministe, basée sur l’identifiant personnel (comme l’email), plutôt que sur les cookies.

Cette stratégie, déjà bien ancrée, permet à LiveRamp de poursuivre ses opérations via des partenariats éditeurs, même dans un environnement post-cookie.

La CTV attire les investissements

Le paysage média se transforme rapidement. « Le Retail Media et la Connected TV (CTV) représentent désormais une part importante des dépenses des annonceurs », constate Stanislas Lajouanie. Ces nouveaux environnements nécessitent de repenser la personnalisation et la mesure cross-média sur l’ensemble de l’écosystème : Open Web, réseaux sociaux, streaming, etc.

La CTV, en particulier, ouvre la voie à un pilotage plus précis des investissements : « Une télévision connectée avec des utilisateurs identifiés permet d’associer une impression à une conversion. C’est une avancée majeure pour les CMO qui veulent mesurer l’incrémentalité et optimiser leurs dépenses ».

Vers une plus grande transparence des walled gardens ?

Enfin, LiveRamp observe des signes d’ouverture chez certains grands acteurs fermés. «Même si l’opacité reste un sujet, on voit émerger plus de transparence et de standards de mesure », indique le réprésentant de LiveRamp. Des initiatives comme les Conversion APIs ou les Clean Rooms, à l’image de l’Amazon Marketing Cloud (AMC), permettent aux marques d’obtenir une meilleure visibilité sur la performance de leurs campagnes.

« Les plateformes qui ne s’ouvrent pas risquent de perdre une partie des budgets médias, car les marques veulent comprendre la performance de leurs investissements », conclut-il.

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