20 octobre 2025
Temps de lecture : 3 min
Geoffrey Berthon, CEO de Qwarry
Start-up française fondée en 2019 par Julie Walther et Geoffrey Berthon, Qwarry s’est spécialisée dans le ciblage publicitaire sémantique, afin de faire face aux problématiques de privacy et aux environnements de plus en plus cookieless de l’open web. Pour autant, la diminution des investissements programmatiques en display ont poussé la solution à miser sur les nouveaux canaux vidéo et à adopter une approche de plus en plus omnicanales, comme nous l’explique Geoffrey Berthon.
On observe en effet une pression folle sur les inventaires open web, dans un contexte où ce marché est en déclin, avec une baisse de 12 % des budgets programmatiques sur les six derniers mois. Il faut dire que les inventaires sur l’open web ne sont pas toujours les plus intéressants, avec une recrudescence des sites MFA sur lesquels il est difficile d’émerger. On sait que le niveau d’attention sur les bannières display, qui concernent 60 % des inventaires, n’est pas bon.
Les annonceurs se reportent massivement sur la vidéo et le social. Même si le retail media explose aussi et qu’Amazon dispose d’une partie de son business sur l’open web, les grands gagnants de la période restent YouTube, TikTok et Meta. Les autres acteurs se battent pour des miettes. Je lisais récemment que MediaSquare, un acteur 100 % open web qui existe depuis quatorze ans, vise au mieux l’équilibre cette année… C’est fou de voir tout le fruit du travail, des innovations et des investissements réalisés par les publishers ces dernières années en train de disparaître.
Aujourd’hui, la clé est d’adopter une approche omnicanale, qui n’est plus seulement basée sur l’open web display. Nous avons ainsi eu l’intelligence de lancer en début d’année des offres orientées vers YouTube et la CTV, ainsi que les environnements in-app. Elles génèrent le plus gros de notre croissance aujourd’hui. Ces deux offres cumulées pèsent entre 30 à 40 % de notre chiffre d’affaires, avec un intérêt progressif des annonceurs depuis le deuxième trimestre, qui se concrétise de manière assez forte en cette fin d’année.
Beaucoup de nos clients historiques nous suivent sur ces nouveaux environnements, ce qui montre la robustesse de notre solution. Je pense par exemple à Toyota, que nous accompagnons depuis plus de cinq ans et avec qui nous avons été récompensés cette année. Mais nous avons aussi enregistré l’arrivée de nouveaux clients depuis le lancement de ces offres.
En CTV, nous collaborons avec des cuisinistes, des banques et des assureurs qui veulent travailler leur branding à large échelle et dans des contextes très attentifs. Par ailleurs, notre lancement sur YouTube a été un vrai accélérateur pour nos collaborations avec des marques du luxe, ces acteurs arrivant, grâce à nous, à cibler des écrans et des contextes beaucoup plus premium et brand safe. Sans oublier la dimension « worldwide » qui intéresse tout particulièrement ces acteurs sur YouTube.
Oui, bien plus qu’ailleurs sur l’open web. C’est donc une très bonne surprise pour notre développement, puisque nous dépassons les objectifs que nous nous étions fixés lors du lancement de ces offres en début d’année. Et nous allons continuer à accélérer en 2026 en consolidant notre offre CTV notamment, via la signature de nouveaux partenariats.
Notre force aujourd’hui est véritablement cette approche omnicanale qui nous permet de proposer à nos clients des packages englobant open web, YouTube et CTV, afin de cibler automatiquement les bons contextes et les bonnes audiences sur ces environnements de manière simplifiée. C’est vraiment ce que cherchent les annonceurs aujourd’hui face à l’effervescence que l’on observe sur ces canaux.
Je me tourne beaucoup vers les États-Unis, où je retiens notamment la récente levée de 50 millions de dollars réalisée par Vibe.co, la plateforme d’achat lancée par Arthur Querou et Franck Tetzlaff. Je suis très admiratif de leur développement, qui me conforte dans le fait que la CTV va exploser. Et j’intègre YouTube dans ces usages. Le marché français est encore un petit marché par rapport aux États-Unis… Mais je pense que le futur de la TV s’écrit là-bas.
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