23 septembre 2025

Temps de lecture : 3 min

CGV 2026 : M6 muscle son offre digitale et prépare l’arrivée d’un Ad Manager

Avec des audiences digitales en forte croissance, M6 profite de ses CGV 2026 pour renforcer ses incitations en faveur du streaming et préparer le lancement d’outils technologiques comme un Ad Manager dédié aux annonceurs. Une stratégie qui s’appuie sur la data, l’IA et des contenus premium, à commencer par la Coupe du monde 2026. Explications avec Maxime André, Directeur Marketing, Innovation et Communication de M6 Unlimited.

Maxime André, Directeur Marketing, Innovation et Communication de M6 Unlimited.

Comment se porte votre plateforme de streaming M6+ ?

Maxime André : La plateforme M6+, lancée en mars 2024, rencontre un succès. Elle est en croissance à deux chiffres chaque mois par rapport à l’année précédente. En août, M6+ comptait 28 millions d’utilisateurs, soit une progression de 41 % par rapport à l’année précédente. 72 % de la consommation se fait sur l’écran CTV (Connected TV).

Quelle est la part des revenus digitaux par rapport au chiffre d’affaires global ?

Le poids du digital dans le chiffre d’affaires est en augmentation. Le digital représentait 10 % des revenus en 2024, alors qu’il était à 7 % en 2023. Le chiffre d’affaires streaming augmente de +32,5% et s’établit à 58,6 M€, représentant ainsi 11,6% du chiffre d’affaires total du pôle Vidéo au 30 juin 2025 (contre 8,4% au 1er semestre 2024) et reflétant la transformation digitale en cours.

Comment M6 Unlimited*, le nouveau nom de la régie publicitaire de M6, encourage-t-elle l’investissement sur le digital via ses Conditions Générales de Vente (CGV) ?

La régie propose un incentive (bonus) pour encourager l’investissement sur le digital. L’année dernière, l’incentive était de 15 % ; cette année, il passera à 18 %. Ce bonus offre des conditions améliorées sur l’achat de la télévision linéaire classique, notamment des taux améliorés qui permettent aux annonceurs de payer moins cher ou d’avoir plus d’espace publicitaire pour le même prix.

*A LIRE : « M6 Publicité » devient « M6 Unlimited » pour afficher une intégration globale : publicité, événementiel et création de contenus

Quels sont les projets technologiques en cours pour simplifier l’achat publicitaire ?

Dans le cadre de notre plan stratégique sur trois ans, nous lancerons au deuxième semestre 2026 un Ad Manager qui permettra aux TPE/PME d’acheter des campagnes sur M6+ de manière simple et fluide, à l’image des plateformes américaines. Concernant les agences, la plateforme My6 sera enrichie pour leur permettre d’effectuer leur média planning spot à spot.

Nous intégrons également de l’IA. La régie a un partenariat avec Waymark, un acteur américain qui automatise la création de spots publicitaires vidéo. Une marque peut ainsi créer un spot en trois clics à partir de ses actifs disponibles sur internet. Cette technologie sera intégrée au futur Ad Manager.

Où en est la régie concernant la data et les partenariats retail media ?

M6 s’est toujours distingué par son avance en matière de data et de partenariats. La régie a été la première à signer avec Unlimitail par exemple. En 2025, elle disposera de l’offre data la plus puissante du marché grâce à des partenariats avec Unlimitail, Veepee, Infinity Advertising, Valiuz, leboncoin, La Centrale, Boulanger, Allociné, couvrant ainsi presque tous les acteurs de la data disponibles.

En quoi votre stratégie de contenu – M6 sera le diffuseur exclusif de La Coupe du monde de football pour les éditions 2026 et 2030 – vous permettra de gagner des parts de marché publicitaires ?

L’objectif est de booster les revenus et de corriger une asymétrie entre le poids en audience et l’investissement reçu. C’est pourquoi notre stratégie de contenu est très importante.

Sur le premier semestre 2025, M6 pèse 70 % de l’audience de son principal concurrent sur la cible 25-49 ans (à savoir TF1, ndlr), mais ne représente que 57 % des investissements. L’ambition est de réduire cet écart et d’aller chercher la différence.

L’an dernier, le format 20 secondes a remplacé le 30 secondes comme indice de référence pour les acheteurs TV, faisant beaucoup de bruit*. Comment s’est adapté le marché ?

Cette démarche était cohérente avec la convergence entre la télévision et le digital. Il faut rappeler qu’elle n’enterrait pas pour autant le format 30 secondes. L’adoption a été bonne dans la mesure où la plupart des régies ont fait ce changement.

Des spots plus courts permettent aussi d’accueillir plus d’annonceurs. Nous avons constaté que plus de marques s’orientaient vers le format de 20 secondes après l’annonce.

*A LIRE : CGV 2025 : pas de CPM… mais de la convergence et de l’inflation

Quelles sont les grandes lignes de votre feuille de route RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ?

La RSE est considérée comme centrale et fait partie des actions quotidiennes de la régie. Parmi les actions que nous avons entreprises, on retrouve des offres responsables, articulées autour de journées engagées permettant aux marques de valoriser les comportements responsables au sein des écrans publicitaires. Nous continuons également notre engagement en faveur de l’accessibilité, notamment par le biais du sous-titrage et de l’audiodescription.

Nous avons été les premiers à proposer gratuitement ces services pour les spots, bien que le nombre de marques réceptives soit encore faible à ce jour. L’accessibilité reste un point essentiel que nous encourageons, même si l’audiodescription est techniquement plus complexe que le sous-titrage.

Enfin, nous allons continuer la trajectoire carbone, qui consiste à mieux mesurer l’empreinte carbone de nos médias et de la partager aux marques.

En résumé :

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