Mark Zuckerberg veut remplacer les agences média grâce à l’IA

Le patron de Meta a fait savoir qu'il ambitionne de désintermédier l'industrie publicitaire sur ses plateformes grâce à l'IA générative. Il souhaite que les marques lui confient la complète gestion des campagnes, de la création à la diffusion.

Mark Zuckerberg veut faire disparaître tout l’écosystème publicitaire, rien que ça. C’est l’idée que le patron de Meta a véhiculée dans une interview accordée à Ben Thompson, fondateur du podcast et de la newsletter Stratechery.

“On arrivera à un point où, en tant qu’entreprise, vous venez nous voir, nous nous expliquez votre objectif, vous vous connectez à votre compte bancaire, vous n’avez besoin d’aucune création, d’aucun ciblage démographique, d’aucune mesure, si ce n’est de pouvoir lire les résultats que nous obtenons. Je pense que ce sera énorme, je pense que c’est une redéfinition du modèle publicitaire”, déclare-t-il.

Comme le résume bien Jérémy Lacoste, Directeur Général d’Eskimoz, Mark Zuckerberg veut que les marques confient les clés du camion à Meta. Avec toute l’opacité que cela implique.

L’IA générative va gérer toutes les étapes, de la création à la diffusion

Pour effectuer le travail des agences média à leur place, Mark Zuckerberg compte sur l’IA générative. Elle sera capable de générer des photos et des vidéos du produit, de rédiger des textes publicitaires, de les dupliquer à l’infini, de cibler ces publicités auprès des utilisateurs des plateformes du groupe, de mesurer celles qui fonctionnent le mieux, de les améliorer encore grâce à l’IA pour, in fine, faire en sorte que les clients achètent le produit directement sur les plateformes de Meta à l’aide de ses propres systèmes.

Seul problème dans l’équation: la disparition du tiers de confiance. Comment croire Meta sur parole sur le résultat des campagnes ? Faut-il lui faire confiance pour créer ses campagnes ? Et surtout : veut-on vraiment voir les plateformes sociales envahies par des publicités générées avec l’IA ?

Mark Zuckerberg n’a pas annoncé de date ou de nom de produit pour illustrer cette vision. Mais cela pourrait arriver assez vite. L’outil sera probablement adopté par des petites et moyennes entreprises n’ayant pas les moyens de faire appel à des agences média pour leurs campagnes. Pour les plus grandes marques, la question va forcément se poser.