3 juillet 2025
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La décision de Google sur les cookies tiers n’est sans doute pas indépendante de la condamnation d’Apple par l’Autorité de la concurrence en France, suite à la mise en place par la firme de son App Tracking Transparency, soit un recueil du consentement additionnel à celui imposé par le RGPD. C’est justement ce que voulait mettre en place Google dans le cadre de Privacy Sandbox, et ce qui aurait amené le géant américain, comme Apple, à ne recueillir le consentement qu’au niveau de son navigateur, là où les autres éditeurs doivent en plus se conformer au RGPD…
« La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une condamnation d’Apple ATT sur 2021-2023, sauf que la pratique se poursuit. Tout l’enjeu est de voir si Apple sera contraint de changer », résume Philippe Giendaj, Directeur Adtech de 366. « La suspension d’ATT n’a pas été prononcée, et son existence n’a pas été remise en cause ! », note Margarita Zlatkova, Head of Programmatic Advertising & Data EMEA de Weborama. L’Alliance Digitale et les interprofessions réfléchissent à mener une action pour demander la suspension, en attendant de savoir si Apple fait appel ou non de cette décision.
Une condamnation concomitante à la décision rendue par la justice belge qui, tout en condamnant l’IAB Europe, a validé la conformité de son TCF (Transparency and Consent Framework) comme moyen de recueil et de gestion du consentement des utilisateurs européens. « Il y a un impact sur les éditeurs et les annonceurs. Nombre de nos clients, suite aux actions de l’APD, l’équivalent de la Cnil en Belgique, avaient mis de côté le TCF. Ils ont dû investir dans des CMP en interne, ce qui entraîne aujourd’hui des soucis, alors que la chaîne de consentement de base du programmatique aujourd’hui est le TCF », explique Margarita Zlatkova.
Mais l’actualité judiciaire ne s’arrête pas là : suite à la condamnation de Meta par la Cnil irlandaise fin 2024 pour non-respect du RGPD, plus de 200 médias français ont attaqué le géant américain en avril dernier: « On a des éditeurs en régie, comme Ouest France, la Dépêche, etc., qui poursuivent Meta suite à cette collecte illégale de données qui est non-concurrentielle puisqu’elle a permis à l’entreprise de mieux cibler ses publicités », indique Philippe Giendaj. « C’est un sujet quand on sait que les internautes passent une majorité de leur temps sur l’Open Web, mais que ce sont les plateformes qui captent la plus grosse partie des investissements publicitaires en France. »
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