Les fondateurs de Cerise Media lancent Sparteo, une suite de solutions adtech


  • Sparteo réunit quatre solutions adtech : Viously, un player vidéo, Voxeus, un spécialiste de l’audio digital, Actirise, une stack publicitaire no-code et FastCMP, une consent management platform.

  • Le groupe, qui revendique 80 collaborateurs et 20 millions de chiffre d’affaires, veut devenir un “one-stop-shop” pour les éditeurs qui veulent reprendre le contrôle de leur monétisation.

 
 
 
 

Du nouveau dans l’adtech français, avec l’arrivée de Sparteo, une suite de solutions publicitaires à destination des éditeurs ! Enfin du “nouveau” entre guillemets, puisque Sparteo est en réalité une émanation de Bricks, le start-up studio lancé en 2017 par les quatre fondateurs de Cerise Media, Denis Marchant, Thomas Pruvot, Benjamin Tolman et Pierre Orlac’h

Le quatuor, qui a mis sur pied plusieurs solutions adtech (Viously, Bababam, Actirise puis FastCMP) après la cession à Prisma Media de ce pure-player des médias, a pris la décision de les regrouper sous une même marque ombrelle, Sparteo. Un moyen de rendre “chacune d’entre elles plus performante, en capitalisant sur des synergies”, précise Benjamin Tolman. Les clients accèdent eux désormais à un “one-stop-shop” au sein duquel ils peuvent activer les briques qui les intéressent.  

Ces briques, quelles sont-elles ? Il y a d’abord le player Viously qui, comme le fait Dailymotion, permet aux éditeurs d’héberger et diffuser gratuitement leurs contenus vidéos. Viously et l’éditeur concerné se partagent dès lors les revenus publicitaires issus de cet inventaire. Il y a ensuite Voxeus, spécialiste de la gestion et la monétisation des contenus audio digitaux, issu de Bababam, un studio de production de podcasts lancé par Bricks. Il y a également Actirise, une solution “all-in-one” qui promet aux éditeurs d’optimiser leurs revenus publicitaires en ligne. 

“Actirise leur permet de déployer une stack publicitaire en no-code, d’y mettre en compétition leurs ventes directes avec la demande qu’on peut leur apporter, et de piloter l’évolution de leur chiffre d’affaires, grâce à une brique analytics qui réconcilie les équipes publishers et adops”, précise Benjamin Tolman. L’objectif, vous l’aurez compris, c’est de donner au publisher les clés de son succès… et de ses échecs. Qu’il s’agisse de l’alerter sur une chute des audiences à cause de Discover ou d’une mauvaise configuration de CMP, qui crée des frictions supplémentaires. 

“On veut réunir deux univers, le contenu et la pub, qui ne travaillent pas assez de concert”, justifie Benjamin Tolman. Un bon exemple, c’est le déploiement d’un outil qui alerte l’éditeur lorsque des mots-clés généralement blacklistés par les outils de brand safety sont présents sur la page. La dernière brique, c’est FastCMP, une consent management platform qui est proposée (sans surcoût) aux clients des autres solutions de Sparteo et qui pourrait, à en croire Denis Marchant, “être commercialisée, à terme, en stand alone”.

Car l’ambition de cette réorganisation, ce n’est pas de tuer l’autonomie de chacun. Il s’agit plutôt de maximiser les synergies, notamment les infrastructures, alors que celle de Viously, est déjà bien en place, tout en permettant à chacun de développer des solutions qui correspondent à ses besoins. “Nous allons continuer à réfléchir à des solutions qui répondent aux problèmes auxquels nous étions confrontés à l’époque de Cerise Media”, poursuit Benjamin Tolman. Et de citer l’exemple de la CTV, un environnement sur lequel Viously s’est positionné pour permettre à ses clients issus du Web d’y proposer des chaînes Fast. Viously a signé, pour ce faire, un partenariat avec deux fabricants de Smart TV : TCL et Xiaomi. 

“Sparteo, c’est aujourd’hui un groupe de 80 collaborateurs”, précise Denis Marchant. Un groupe qui accompagne à différents degrés des éditeurs comme M6 Digital, Reworld, Figaro, Parisien, Grazia, PositivR, Futura, Groupe Marmeladz, Demotivateur, CuisineAZ, Les Eclaireuses, Modes & Travaux, Passeport Santé. Sparteo revendique près de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires (du vrai chiffre d’affaires, pas du volume d’affaires).

Le groupe, qui s’est lancé sur les deniers de la vente de Cerise Media et est depuis rentable, n’a jamais levé de fonds. Mais c’est désormais une possibilité… “Nous laissons la porte ouverte pour pouvoir grandir plus vite”, reconnaît Denis Marchant. De quoi lui donner les moyens de procéder à des acquisitions par exemple ou de continuer à se développer à l’étranger, où l’adtech réalise aujourd’hui 25% de ses revenus. “Nous avons des bureaux à Berlin et à Londres”, rappelle Denis Marchant. L’entrepreneur voit loin et vise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2027.