26 mai 2025
Temps de lecture : 2 min
De gauche à droite : Régis Langlade, fondateur et COO de 7KIDS, Nathalie Taboch, CEO de Labelium Groupe France et Thomas Jamet, fondateur et CEO de 7KIDS.
Thomas Jamet: C’est d’abord une rencontre: celle de deux trajectoires entrepreneuriales. Après plus de dix ans chez IPG Mediabrands, et un parcours en agence média classique (Carat, Publicis…), j’ai ressenti le besoin de créer. 7KIDS est né de cette volonté, mais aussi de l’opportunité de rejoindre Labelium, un groupe discret mais très solide, avec plus de 1.400 collaborateurs et 2 milliards de dollars d’achats digitaux à l’échelle mondiale. Son président-fondateur, Stéphane Levy, a une vision du marché qui m’a parlé. Le projet comble aussi un manque dans le groupe: Labelium n’avait pas d’expertise offline, ce qui limitait sa capacité à répondre à certains appels d’offres ou à proposer des réponses médias globales.
Le marché est à la fois sclérosé et en mutation. Il est dominé par des mastodontes peu attractifs pour les talents, comme pour les annonceurs. Il y a un empilement de compétences sans vision claire, ni opérationnalité réelle. Moi, j’ai toujours été un intrapreneur, en créant des entités dans chaque entreprise que j’ai intégrée. Mais aujourd’hui, je veux aller plus loin. Ce que je propose avec 7KIDS, c’est une alternative: une agence à taille humaine, créative, qui part d’une page blanche. Pas d’automatismes hérités du passé, pas d’inertie.
Nous voulons être les spécialistes de la stratégie et du contenu. Ce positionnement est étonnamment rare. Beaucoup d’agences se sont perdues en voulant se plateformiser. On a perdu le goût du média, le vrai, celui du planning stratégique, celui qui permettait de penser en amont, de construire un discours de marque cohérent. L’amour des médias est notre moteur. Nous voulons aussi aider les marques à réinvestir leur capital immatériel, à savoir leur image, leur récit. Trop de marques ont délaissé cela au profit de la performance pure. Il faut réconcilier haut et bas de funnel, retrouver une cohérence de moyens.
Par une convergence réelle entre le on et le off. Même si tous les médias sont digitaux d’une certaine manière, il y a une vraie richesse à exploiter dans l’affichage, la télévision, la radio ou le métro. On veut orchestrer ces points de contact pour qu’ils racontent une même histoire. Un discours narratif fort, porté par le contenu. Nous allons d’ailleurs lancer un outil dédié à la « résonance de marque » d’ici la fin de l’année, qui permettra d’auditer les stratégies de communication, d’identifier les silos et de proposer des ponts plus efficaces entre les canaux.
Nous allons nous appuyer sur l’operating system de Labelium, un système unique de fonctionnement commun à tous les collaborateurs, piloté par l’IA et la tech. Ce système va nous permettre d’être agiles, cohérents, et surtout, de ne pas dépendre d’outils externes lourds. À terme, nous souhaitons placer 7KIDS au cœur de la convergence entre business, culture, contenus, tech et consommation.
Honnêtement ? C’est anecdotique. C’est du virtuel pur, sans émotion, sans impact réel. Une fausse bâche qui descend de la tour Eiffel, ça ne fonctionne pas. Ce n’est pas ce qu’on veut faire avec 7KIDS. Nous croyons au réel, à l’émotion tangible. Le DOOH peut avoir du sens, mais s’il est enraciné dans le monde physique, dans des contextes vécus.
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