11 décembre 2025
Temps de lecture : 2 min
Google vient d’annoncer une série d’initiatives destinées à apaiser les critiques récurrentes sur l’usage de contenus journalistiques par son moteur de recherche. Le géant américain teste notamment des résumés d’articles générés par intelligence artificielle dans le cadre d’un partenariat commercial rémunéré avec plusieurs médias internationaux.
Parmi les premiers partenaires figurent Der Spiegel (Allemagne), El País (Espagne), The Guardian (Royaume-Uni), le Times of India (Inde) ou encore le Washington Post (USA). Ce nouveau programme de partenariat commercial vise, selon Google, à explorer comment l’IA peut contribuer à « générer davantage d’audiences engagées », qu’il s’agisse d’abonnés, de temps de lecture ou d’interactions.
Ce n’est pas la première fois que les plateformes passent des accords avec quelques grand acteurs des médias, tout en refusant tout accord global avec les fédérations de presse. Cela leur permet de faire baisser les tensions, sans avoir à rémunérer tout le monde. Diviser pour mieux régner…
Même sil faut reconnaître à Google la signature du premier accord global sur les droits voisins signés avec l’APIG en janvier 2025.
Le test mené dans Google Actualités consiste à produire automatiquement des résumés des articles des médias partenaires. Ces synthèses doivent offrir plus de contexte aux internautes avant le clic, et seront également proposées en version audio. Google insiste sur leur rôle incitatif, destiné à encourager la consultation des sources journalistiques originales plutôt qu’à les remplacer.
Dans le même esprit, le groupe californien annonce élargir ses collaborations avec les agences de presse au-delà d’Associated Press, pour intégrer des informations en temps réel issues notamment de l’agence indonésienne Antara et de la sud-coréenne Yonhap dans les réponses fournies par Gemini, son modèle d’IA.
Google étend par ailleurs à l’échelle mondiale l’option “sources préférées”, permettant aux utilisateurs de sélectionner les médias qu’ils souhaitent voir apparaître en priorité dans leurs résultats d’actualité. L’outil couvrira quelque 90 000 producteurs de contenus, des rédactions locales aux grands groupes internationaux. Il sera déployé d’abord pour les utilisateurs anglophones dans les prochains jours, avant une généralisation progressive aux autres langues courant 2026.
Les abonnés à des médias bénéficieront aussi d’un traitement privilégié : leurs contenus apparaîtront de manière plus visible, d’abord dans l’application Gemini, puis au sein des réponses générées par l’IA dans le moteur de recherche.
Enfin, Google promet d’afficher davantage de liens dans les réponses générées par son IA et affirme vouloir les rendre plus visibles. Une annonce qui vise à répondre directement aux inquiétudes du secteur de la presse, qui redoute de perdre trafic et revenus publicitaires au profit des modèles génératifs.
Si Google continue de transformer son moteur en assistant conversationnel capable de produire des réponses rédigées, cette option reste indisponible en France. Les tensions persistantes autour de la rémunération des éditeurs de presse et des droits voisins bloquent pour l’instant l’intégration complète de ces fonctionnalités.
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