[Adtech Awards] spyneAI, plateforme de pilotage média augmentée par l’IA, est le produit adtech de l’année

Vous vous êtes lancés au moment où l’IA générative prenait de l’ampleur. Aujourd’hui, plusieurs adtechs se sont lancées dans l’IA agentique et proposent des assistants pour le pilotage média. Comment tirez-vous votre épingle du jeu face à cette nouvelle concurrence ?

Laurent Duverney-Guichard: Notre différenciation repose sur trois piliers. D’abord, nous avons construit une plateforme complète qui unifie données, insights et collaboration. L’IA, aussi efficace soit elle, n’est qu’une couche d’intelligence, elle nécessite sur une infrastructure de donnée solide. C’est pourquoi nous avons développé un module dédié au suivi de la data quality et aux corrections d’erreur de taxonomie. Ensuite, nous nous concentrons sur l’automatisation concrète des tâches quotidiennes et non uniquement sur des assistants conversationnels, spyneAI connait les spécificités des métiers du media et les KPI clés pour chaque annonceur et son contexte. Enfin, notre approche est profondément ancrée dans les besoins réels des équipes média : nous automatisons la création de rapports, la détection d’anomalies, l’analyse de performance – des cas d’usage qui génèrent un ROI clair. Là où d’autres proposent des IA, nous délivrons un outil de productivité au cœur des usages métiers, enrichi par l’IA.

Aujourd’hui ces assistants jouent principalement un rôle de conseil, de recommandation. Est-ce qu’un jour ils seront capables de réaliser certaines tâches ? Va-t-on bientôt passer du LLM au LAM (Large Action Model) ?

Absolument, et c’est déjà le cas. Chez spyne, nous développons des agents capables non seulement d’analyser mais aussi d’agir : génération automatique de rapports personnalisés, production de commentaires en temps réel et envoi programmé par email et alertes proactives avec recommandations actionnables pour suivre ses objectifs au quotidien.

C’est l’évolution naturelle des outils de productivité, les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée seront automatisées, libérant les équipes pour la stratégie.

La vraie question n’est pas « si » mais « comment ». Ce sont des technologies nouvelles qui évoluent très vite, mais auxquelles aucun annonceur ou agence ne doit faire confiance aveuglément. Il faut des garde-fous robustes, une traçabilité des actions, et une collaboration homme-machine où l’humain garde le contrôle stratégique, dans une logique de co-pilote que de boite noire.

Des initiatives voient le jour dans le secteur pour faire parler les agents entre eux (AdCP et ARTF par exemple), à quel point ces nouveaux protocoles vont-ils changer la donne dans l’adtech ?

Ces protocoles seront pour l’IA ce que les API sont pour les SaaS, la possibilité de rendre interconnectables des acteurs d’un écosystème. Pour le monde du media, c’est la promesse d’apporter de l’automatisation aux métiers de la planification et aux achats les plus traditionnels pour fluidifier les échanges. Cela va réduire drastiquement les aller-retours, améliorer la transparence, et optimiser l’allocation budgétaire.

En 2026, nous allons déployer la deuxième brique de spyne : un module de gestion du workflow de lancement de campagne et des gestions des plans media. Il permettra de gérer la vie d’une campagne depuis le brief de l’annonceur à sa mise en ligne. Tout cela en amont du reporting et de l’analytics que nous gérons aujourd’hui. L’AdCP et les autres initiatives en tant que protocoles, permettront à notre solution et à beaucoup d’autres d’échanger sur un standard commun et de faciliter l’adoption.